Descriptif

C’est en 1846 qu’Adolphe Sax obtient le brevet pour la famille des saxophones.
Le saxophone, instrument à vent de perce conique, est classé dans la famille des bois bien qu’il soit pratiquement entièrement fabriqué en métal.
A l’origine, la famille des saxophones se composait de deux groupes de huit instruments : elle est aujourd’hui réduite à un seul groupe de sept instruments différents, accordés alternativement en mi b ou en si b.
Présentation et visite de la famille…

Les principales parties d’un saxophone
La famille des saxophones

Les principales parties d’un saxophone

Un saxophone se compose de cinq parties principales : le bec (avec son anche et sa ligature), le bocal (démontable sauf sur certains sopranos, les sopraninos n’en ont pas), le corps, la culasse et le pavillon.

Le bec

Apparus bien avant le saxophone, les becs en ivoire ou en bois sont déjà utilisés au XVIIe siècle sur les clarinettes baroques. La fin du XIXe siècle voit l’évolution se poursuivre : le bec en cristal apparaît, bec joué sur clarinette et saxophone. Un peu plus tard, l’ébonite remplace l’ivoire et le bois. Pouvant être sculpté avec une précision jusque-là inégalée, ce nouveau matériau offre surtout les mêmes possibilités sonores que le bois. Ainsi, la table du bec et son ouverture peuvent être ajustées au centième de millimètre près. Suivant le style de musique pratiqué, et tout particulièrement pour le jazz, il convient alors d’avoir un bec approprié qui se différencie d’un bec classique par son ouverture, sa table et sa chambre.

L’anche

C’est une languette de roseau qui, mise en vibration par le souffle de l’instrumentiste, se trouve à l’origine du son produit par la colonne d’air. Elle est plus épaisse et solide à l’endroit même de sa fixation au bec par la ligature. La partie qui repose sur la lèvre inférieure est en outre très effilée. Suivant le type de saxophone joué, la taille des anches varie de 5 centimètres de long (saxophone soprano) à 10 centimètres (saxophone basse).

La ligature

C’est le seul moyen de tenir l’anche sur la table du bec. Il existe plusieurs modèles de ligatures disposant d’un système de serrage différent. Les ligatures sont le plus souvent fabriquées en métal, en cuir ou en plastique.

Le bocal

Il s’agit du tube conique et incurvé qui relie le bec au corps de l’instrument. À l’exception des saxophones soprano, il est toujours démontable.

Corps, culasse et pavillon

Le corps de l’instrument est percé de trous de différents diamètres sur toute sa longueur. Ceux-ci sont surmontés de cheminées sur lesquelles reposent les plateaux : ces derniers sont munis de tampons de peau qui viennent fermer ou ouvrir les trous à volonté. Ils sont actionnés soit directement par les doigts de l’instrumentiste, soit indirectement par l’intermédiaire de tiges de transmission. La culasse est la partie inférieure et coudée de l’instrument. Elle n’existe pas sur les saxophones soprano et sopranino qui sont droits. Le pavillon est la partie qui remonte légèrement en s’évasant.

La famille des saxophones

L’étendue de l’ensemble des saxophones couvre la presque totalité d’un clavier de piano (cinq octaves et une quarte). La souplesse de leur jeu et l’homogénéité de leur son les apparentent souvent à un orchestre à cordes, la puissance sonore d’un orchestre à vent en plus.

Le saxophone sopranino en mi b

C’est le plus aigu de la famille. Le sopranino est assez peu utilisé si ce n’est en quintette ou autre ensemble de saxophones. Sa mauvaise réputation est très certainement liée à une justesse difficile à obtenir. Concu par Adolphe Sax, le sopranino en fa n’est plus utilisé aujourd’hui.

Le saxophone soprano en si b

Il s’apparente à la clarinette dans certains registres et rappelle, dans les sons graves, le timbre du cor anglais. C’est le « Premier violon » du quatuor de saxophones. Le soprano en ut a lui aussi complètement disparu.

Le saxophone alto en mi b

Il s’agit du saxophone le plus utilisé dans la musique classique. C’est également celui par lequel on débute généralement l’étude de l’instrument au Conservatoire. Solo dans L’Arlésienne de Bizet, pièce marquante de notre répertoire avec orchestre, il est aussi très souvent joué par certains grands noms du jazz, tel Charlie Parker. Le saxophone alto en fa a également disparu.

Le saxophone ténor en si b

C’est sans aucun doute le saxophone de jazz par excellence. Coleman Hawkins est l’un des premiers solistes à lui avoir donné la place prépondérante qu’il y occupe aujourd’hui. Malgré cette vocation, il n’est pas écarté de l’orchestre : on le retrouve en effet en soliste dans le Boléro de Ravel ou Le Lieutenant Kijé de Prokofiev. Il occupe également un rôle très important dans l’orchestre d’harmonie.

Le saxophone baryton en mi b

Il sonne à l’octave grave du saxophone alto et remplace fréquemment le violoncelle dans les transcriptions pour orchestre d’harmonie. S’il est beaucoup moins utilisé en jazz que le ténor, il est tout de même important de noter que Gerry Mulligan a toujours démontré les grandes possibilités de cet instrument. Sa place dans le quatuor de saxophones correspond aussi à l’une de ses utilisations principales.

Le saxophone basse en si b

Il sonne à l’octave grave du saxophone ténor. Peu utilisé pour une raison de poids, d’encombrement et de prix par trop importants, il conserve néanmoins sa place dans l’orchestre d’harmonie, ou plus fréquemment, à l’heure actuelle, dans les ensembles de saxophones.

Le saxophone contrebasse mi b

Il sonne à l’octave grave du saxophone baryton. Pour des raisons similaires à celles du saxophone basse, le contrebasse est très peu utilisé. Sa sonorité très grave ne semble retenir l’attention ni des spécialistes ni du public.

Le quatuor de saxophones, formation classique par excellence pour laquelle il a été écrit une quantité impressionnante d’œuvres originales, utilise les saxophones soprano, alto, ténor et baryton. Depuis quelques années, de nouveaux ensembles composés de 1 sopranino, 2 sopranos, 3 altos, 3 ténors, 2 barytons et 1 basse se produisent un peu partout.

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